Le miracle de Douarnenez
(Autoedition)
En voilà un conte d’aujourd’hui. Presque tout est vrai ; disons pour être franc, il n’y a mensonge qu’un mot ou deux. Il n’y a ni si, ni peut-être… Ecoutez et vous entendrez ; croyez si vous voulez, ne croyez pas si vous ne voulez pas. Fiez-vous à l’auteur, conteur de son état, qui n’en est pas à son premier mensonge, mais qui, à l’occasion, sait se montrer honnête. Notre héroïne Magali qui communique avec l’au-delà, est prête à croire au surnaturel et à ces êtres dont le patois lui est familier. Elle se sent capable de les décrire, de leur parler et d’écouter leurs réponses. Sans doute tout cela peut paraître impossible, léger, inconséquent, inimaginable, pourtant, il faut accepter tout cela tel quel, ne pas le rejeter uniquement parce qu’on ne le croit pas et tolérer que d’autres y croient, même si un doute raisonnable nous habite. Sur cette bonne terre d’Armorique, poétique et enchanteresse, superstitieuse et quelque peu primitive, on aime encore croire en ces histoires, ces belles poésies populaires, parfois barbares, souvent sauvages, mais ô combien poétiques. Magali se dit qu’elle n’avait rien vu de surnaturel, elle n’en avait guère entendu davantage ; ce qu’elle voit, ce qu’elle entend, passant par le filtre de ses sens, devient réalité, est réalité tangible et par-là, indiscutable.